"La publicité, c'est la plus grande forme d'art du XXe siècle." - Marshall McLuhan

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Bilan émission Ce Soir ou Jamais : "Faut-il contrôler Internet"

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Lundi 7 décembre 2009 : une émission de France 3 soulève le Net en quelques minutes. Au micro de Frédéric Taddeï, on retrouve Jacques Séguela (le non moins célèbre publicitaire), Frédéric Lefebvre (porte-parole UMP), Emmanuel Hoog (président de l'INA), Benjamin Bayart (président de FDN), Bastien Millot (conseiller en communication) et Yoram Elkaïm (directeur juridique de Google). Bref, que du beau monde, du jeune, du vieux, du spécialisé Internet et du moins spécialisé, du pour, du contre... De quoi faire un petit débat bien sympathique, suivi et twitté en live par des spectateurs assidus...


Après une entrée en matière en douceur sur ce qu'est Internet aujourd'hui, ce qu'il représente, son actu, ses buzz... On attaque avec le problème de la modération. Jacques Séguela oscille entre chaud et froid, ne donnant pas de grandes nouveautés devant l'éternel, il réussit tout de même à placer le mot de la soirée : l'autorégulation. Bonne orientation pour la suite, largement coupée par notre Frédéric Lefebvre national qu'il fallait s'attendre à voir monter au créneau, sur la création d'une "police" du web. Transformant alors l'idée d'une régulation par et pour les internautes, on nous fait clairement comprendre que les Internautes sont trop cons pour tenter de se modérer.
Peut-être pas faux, après tout, s'il y a des dirigeants dans tous les domaines, ce n'est peut-être pas pour rien. Mais avec ça, Internet serait-il devenu Internet ?

Le débat tourne, après les comparaisons bancales de Frédéric Lefebvre, entre la régulation de la crise économique mondiale et la modération sur Internet, Benjamin Bayart prend la parole. Surnomé, quelques instants plus tôt, de bisounours hémiplégique par Emmanuel Hoog, le président de la FDN (French Data Network)  au look minitel mais grand pionnier du web, prend la défense du nouveau média en remettant tout le monde sur la route du débat intelligent.

La dernière partie de l'émission s'illustre d'exemples tels que le clash entre Estrosi et Bourquin avec twitter, puis Frédéric Lefebvre, a qui on n'avait pas cédé la parole depuis quelques minutes, nous dévoile les dessous de son compte Twitter, annonçant fièrement que Loic Lemeur est son ami, que tous ses opposants lui on fait de la pub d'enfer qui lui ramène de plus en plus de followers et qu'il est devenu, grâce à eux, le premier compte "vérified" de France.


Quelques idées fusent sur les dangers de la vie privée sur Internet et sur le fait que ce média est un irrémédiable outil de communication aussi pratique et innovant que dangereux et difficile à manoeuvrer. Avant la conclusion, la discussion dérive sur le droit à l'oubli : on assiste alors à un petit clash entre Benjamin Bayart, Emmanuel Hoog et Yoram Elkaïm (que l'on a peu entendu) sur les données conservées par Google. Le directeur juridique de Google se retrouve un peu "seul contre tous" à devoir justifier les actions du plus célèbre moteur de recherche au monde, en expliquant que ces données facilitent la suggestion et se détache en précisant subtilement  que les concurrents sont là si on n'a plus confiance en google. Astucieux ;-)

Le mot "commun" de la fin appuiera le fait qu'une régulation est nécessaire sur Internet pour gérer sa bonne évolution et qu'il s'agit d'un média hors-norme.

>> Emission à revoir sur la page de l'émission : "Ce soir ou jamais - lundi 7 décembre 2009"



Quelques citations à retenir :


* Frédéric Lefebvre : "Sur Internet, à force de faire des copiés/collés, on n'a plus de création. La France va perdre la création et l'innovation."

* Emmanuel Hoog : "L'avenir se jouera sur Internet"

* Jacques Séguela : "Les internautes doivent décider de leurs droits et devoirs, puis les appliquer."
"Le 21e siècle est celui de l'infostrielle".

* Benjamin Bayart : "Internet est la plus grande avancée depuis l'imprimerie. L'imprimerie a permis au peuple de lire, Internet va lui permettre d'écrire."



PS/ Conclusion sur le droit à l'oubli, qui m'a faite éclater de rire, merci à @LeilaParisPR :


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