Je suis souvent partisanne du "Hors contexte, une citation ne veut rien dire". Mais ce que j'ai découvert et lu ce matin, grâce au Twitter de Frédéric Montagnon, m'a très sincèrement fait douter du bon sens de Nonce Paolini, PDG de TF1.
"Le jour où Internet produira une star et amènera autant d'émotion, là, oui, Internet aura gagné sur la télé. On en est très loin."
Comment le PDG de la première chaîne de TV en France, qui multiplie les partenariats web pour s'ouvrir au 5e média (car le sien coule), peut-il même penser ce genre de choses? Le but n'est pas de savoir qui gagne par rapport à l'autre, d'ailleurs : gagner mais par rapport à quoi : l'audience, le nombre de "spectateurs/visiteurs", la durée de vie... ?
Je ne défendrais pas la puissance d'Internet car elle a déjà prouvé maintes et maintes fois son pouvoir : autant pour encenser quelqu'un que pour le couler. Mais est-il possible que l'on doute encore, en 2009, qu'Internet est fabricant de star, d'émotion, de news, d'actus, de débat, de buzz, d'exclusivité...?
Pour reprendre l'exemple de Mr Paolini, dont je respecte la position mais pas les idées, lorsque Thierry Gilardi est mort, les spectateurs ont perdu à la fois un journaliste, un présentateur et un professionnel. Thierry Gilardi n'a pas été fabriqué par la TV mais bien mis en lumière et diffusé par elle, comme un média est censé le faire. Du simple point de vue "média", il n'y a rien d'extraordinnaire à cela. Lorsque PPDA a été "viré", de nombreux spectateurs se sont manifesté auprès de TF1 pour dénoncer cette "injustice" et cette incompréhension. Les lettres n'étant que peu diffusées (et surtout bien choisies), les spectateurs se sont orienté vers un média plus libre pour s'exprimer : Internet!
Et là, aucun doute sur la puissance du Web pour faire passer le message à la première chaîne.
Un exemple plus récent : la mort de Michael Jackson. C'est bien le web qui a lancé les news et la communication sur son état et sa mort. C'est bien le web qui a réuni plusieurs millions de personnes devant ses clips, news, concerts, vidéos, musiques en ligne au cours des dernières semaines. Michael Jackson était déjà célèbre AVANT le web, mais c'est bien Internet qui a perpétué sa légende depuis qu'il n'est plus sous les sunlights.
Faut-il encore une exemple à Mr Paolini?
Alors prenons les exemples d'artistes découverts via le web (puisque boudés par les majors), qui ont fait vivre des émotions intenses (quelqu'elles soient) à des milliers de personnes : Lorie, Lily Allen, William Baldé...
Comparons ce qui est comparable : la télévision est réellement puissante depuis environ 30 ans, avec pourtant une contrainte énorme : les infos pushées sont choisies par les chaînes. Laissez le même temps à Internet, média libre et on en reparle dans 25 ans ;)
"Le jour où Internet produira une star et amènera autant d'émotion, là, oui, Internet aura gagné sur la télé. On en est très loin."
Comment le PDG de la première chaîne de TV en France, qui multiplie les partenariats web pour s'ouvrir au 5e média (car le sien coule), peut-il même penser ce genre de choses? Le but n'est pas de savoir qui gagne par rapport à l'autre, d'ailleurs : gagner mais par rapport à quoi : l'audience, le nombre de "spectateurs/visiteurs", la durée de vie... ?
Je ne défendrais pas la puissance d'Internet car elle a déjà prouvé maintes et maintes fois son pouvoir : autant pour encenser quelqu'un que pour le couler. Mais est-il possible que l'on doute encore, en 2009, qu'Internet est fabricant de star, d'émotion, de news, d'actus, de débat, de buzz, d'exclusivité...?
Pour reprendre l'exemple de Mr Paolini, dont je respecte la position mais pas les idées, lorsque Thierry Gilardi est mort, les spectateurs ont perdu à la fois un journaliste, un présentateur et un professionnel. Thierry Gilardi n'a pas été fabriqué par la TV mais bien mis en lumière et diffusé par elle, comme un média est censé le faire. Du simple point de vue "média", il n'y a rien d'extraordinnaire à cela. Lorsque PPDA a été "viré", de nombreux spectateurs se sont manifesté auprès de TF1 pour dénoncer cette "injustice" et cette incompréhension. Les lettres n'étant que peu diffusées (et surtout bien choisies), les spectateurs se sont orienté vers un média plus libre pour s'exprimer : Internet!
Et là, aucun doute sur la puissance du Web pour faire passer le message à la première chaîne.
Un exemple plus récent : la mort de Michael Jackson. C'est bien le web qui a lancé les news et la communication sur son état et sa mort. C'est bien le web qui a réuni plusieurs millions de personnes devant ses clips, news, concerts, vidéos, musiques en ligne au cours des dernières semaines. Michael Jackson était déjà célèbre AVANT le web, mais c'est bien Internet qui a perpétué sa légende depuis qu'il n'est plus sous les sunlights.
Faut-il encore une exemple à Mr Paolini?
Alors prenons les exemples d'artistes découverts via le web (puisque boudés par les majors), qui ont fait vivre des émotions intenses (quelqu'elles soient) à des milliers de personnes : Lorie, Lily Allen, William Baldé...
Comparons ce qui est comparable : la télévision est réellement puissante depuis environ 30 ans, avec pourtant une contrainte énorme : les infos pushées sont choisies par les chaînes. Laissez le même temps à Internet, média libre et on en reparle dans 25 ans ;)